Regard sur la Mort

Certains parents pensent bien faire en épargnant aux enfants

la confrontation à la mort. Or celle-ci, bien accompagnée,

constitue la première étape du deuil.

Avec nos Enfants devant la Mort

Au moment du déces accidentel de ma jeune soeur, nos enfants

avaient de 7 à 11 ans, et nous avons cru bons, pour les protéger

et leur épargner le traumatisme de voir leur proches broyés par

le chagrin. Ils n'ont pas pu participer aux funérailles et devenus adultes,

nous ont reprochés tout cela.

Depuis, je n'es cessé de penser à cette erreur de jugement

et lors de déces de proches, je m'attache à regarder le comportement

des familles avec leurs enfants, tout en repensant aux lectures et aux

témoignages recueillis depuis ces années-là.

Nous n'avions pas abordé

le sujet avec les enfants...

Un enfant, vers l'âge de 7-8 ans, quand il commence à acquérir la notion

du temps, peut être en mesure d'appréhender la notion de la mort,

et poser des questions sur un événement vu à la télévision ou le

décès d'un proche. La notion de la mort naturelle, au terme d'une

longue existence, lui semblera plus dans la logique, donc plus facile à

accepter , qu'une mort brutale suite à un accident ou une maladie.

C'est alors seulement qu'il est bon de répondre sans détour que cette

absence, ce départ, sont définitifs, même si cela est dur à entendre

pour l'enfant.

Sans doute, l'acceptation de cette vérité entraînera des questions

multiples et obligera peut-être même à avouer que vous ne saviez pas

ce qu'il advient après la mort, bien que beaucoup, forts de la foi

qui leur ai transmise, affirment qu'il y a une " autre vie " après,

en Paradis.

Nous n'avons pas fait

participer les enfants

aux funérailles...

S'il le désire, l'enfant peut assister aux funérailles, et ainsi mieux

comprendre ce qu'il se passe et bénificier du soutien familial ou des

amis proches. Des paroles réconfortantes, des gestes amicaux,

des textes évoquant l'être cher, vont lui permettre de faire ses

adieux à la personne disparue, lui créer des souvenirs, douloureux

certes, mais impérissables.

Il est fréquent maintenant, dans les célébrations, que les enfants

participent au rite de la lumière, symbole de la continuité de la

relation avec le défunt. La conduite au cimetière reste une étape marquante

pour l'enfant, mais il pourra naturellement comprendre que ce lieu

est celui de la dernière présence physique de son proche, tout

en pensant qu'il pourra s'y receuillr, et rencontrer par le coeur...

Nous les avons souvent

confiés à mes parents...

L'enfant a une grande capacité de récupération. Même si un fort lien

affectif a été détruit et qu'il est boulversé, il ira au plus tôt

vers les autres membres de la famille pour leur reporter cette

affection amputée, et l'innocence et l'enthousiasme mettrons du baume

au coeur de tous.

Malgré le chagrin, l'enfant veut vivre, et ses demandes d'attention,

d'affections vont obliger les adules dans le désarroi à essayer de reprendre

des activités normales au quotidien.

J'ai découvert la capacité des enfants d'être à l'écoute, aux petits

soins, avec le sérieux de leur âge, la justesse de leur enthousiasme

raisonnable pour entourer leur grnds-parents.

J'aimerais que quelques lignes de témoignage et de recherches puissent

bien simplement servir à celles et ceux qui, brutalement, se

trouverons confrontés à cette situation.

Maurice Marin